Minolta SRT200
Idée originale par Bob Jane
Adaptation par Vincent Morreale - Révision par Marjorie Benny
Le Minolta SRT 200 est le premier appareil analogique que j'ai acquis et la raison pour laquelle je suis tombé en amour avec la photographie argentique. Le SRT200 est un des appareils que je recommande à toutes celles et ceux qui me demandent quoi acquérir pour débuter la photographie argentique puisqu'ils ont l'avantage d'être abordable, fiable, accessible, et ont un posemètre précis intégré (sans oublier qu'ils ont un look incroyable !)
Tour d'horizon de l'appareil :
Le boîtier : la place supérieure
Cette configuration apporte davantage de douceur de fonctionnement et de longévité pour le volet. Cela donne au Minolta SRT 200 un vent un peu plus « incliné » sur le levier que ce à quoi on pourrait s'attendre. Il laisse également une bonne place à droite de la plaque supérieure pour un compteur de films avec le numéro de série de l'appareil photo gravé en dessous. Le levier à embout en plastique repose contre le cadran de vitesse d'obturation qui prend en charge les vitesses d'obturation de 1-1/1000 plus B, avec une synchronisation du flash à 1/60. Les vitesses de film sont disponibles pour le posemètre et une gravure sur la plaque supérieure montre où se trouve le plan du film. De l'autre côté du pentaprisme se trouve une gravure pour la « MINOLTA CAMERA CO. LTD » et la manivelle de rembobinage. Tirer la manivelle libère le dos et révèle la grande plaque de pression du film.
La face avant
Sur le côté du boîtier se trouve un piston qui active et désactive l'aperçu de la profondeur de champ, si l'obturateur est armé. De l'autre côté du boîtier se trouve le bouton moleté pour déverrouiller la monture ainsi que les prises flash pour la synchronisation X et FP.
Sous l'appareil
Sur la base du Minolta SRT 200 se trouve un support à trépied en position centrale, un logement pour batterie, un bouton de rembobinage intégré et un interrupteur de compteur. Le commutateur comprend également une position « BC » qui dévie l'aiguille dans le viseur vers un point de référence pour confirmer que la batterie est toujours bonne et l'option « on » et « off » qui réfèrent à l'activation ou la fermeture du posemètre .
Le viseur
Le viseur du Minolta SRT 200 donne peu d'informations et c'est ce que j'aime. Il montre le posemètre, soit une petite aiguille qui vous indique l'exposition recommandée et le cercle : ajustez la vitesse et l'ouverture de votre lentille afin de faire correspondre les deux indicateurs afin d'avoir une bonne exposition. Comme le viseur est large et clair, vous devriez être en mesure de composer votre image en temps réel sans difficulté.
Mon expérience personnelle
Avant de trouver mon premier SRT200, je n'avais qu'une vague idée de ce qu'était la photographie analogique. Photographie numérique de formation, j'avais évidemment connaissance de leur existence, mais je ne m'étais jamais vraiment intéressé à eux : la technologie actuelle était selon moi supérieure et l'effet argentique pouvait se reproduire en post production.
Toutefois, une amie avait cet appareil chez elle et lors d'une soirée je dois avouer avoir été captivé : pourquoi quelqu'un utiliserait toujours un boîtier analogue ? Ma curiosité s'est transformée en obsession et après des heures de recherches, de lectures, et de discussions avec des membres de la communauté analogue de Montréal (que je venais de découvrir), j'avais fait l'acquisition d'un boitier, plusieurs lentilles, tous les rouleaux de films qui se trouvaient chez Photo Saint-Denis, le livre du photographe québécois Antoine Désilet ''Apprenez la photographie'', et j'avais complètement délaissé mon équipement numérique. La sensation tactique et mécanique de l'appareil est probablement ce qui m'a accroché le plus, le design du posemètre et tout ce qui entoure les limitations du films, mais je crois que c'est cette sensation de découverte qui m'a le plus accroché. Mon SRT200 m'a accompagné une année entière et faisait partie intégrante de mon arsenal photographique. Il était avec moi lors de balades photos avec de nouvelles rencontres et m'a fait redécouvrir un monde qui, de ce que je savais, avait cessé d'exister.
C'est un appareil extrêmement simple, efficace, et plaisant à utiliser - je me suis par la suite aventuré vers des appareils plus évolués, mais je m'en débarrassais rapidement puisque mon Minolta était ce que je voulais utiliser. Notons que l'hiver je fais de la randonnée en montagne et la température est très froide : un appareil électronique, si trop longtemps exposé au froid, va mal fonctionner tandis qu'un appareil analogue mécanique va être utilisable ! (et vous permettre de prendre en photo ces doux paysages).
Lorsqu'un.e ami.e ou un internaute me demande des conseils pour débuter la photographie argentique je réfère nécessairement au SRT200 pour toutes les raisons énumérées, mais je crois surtout que j'ai un attachement personnel pour ce boitier (que j'ai fait découvrir et acheter à trop de nouveaux photographes !) et que peut-être, inconsciemment, je souhaite à ces personnes de vivre la même excitation et les mêmes souvenirs que moi.
En conclusion
Qu’on s’intéresse ou non à l’histoire des appareils argentiques, la Minolta SRT 200 est un petit joyau qui, par ses fonctionnalités, se distingue des autres caméras argentiques. C’est un bel appareil en soi, compact et élégant, qui dégage une aura rétro qui lui est propre. Je n'hésiterais pas une seconde à en recommander un du moment qu'il est dans un bon état : la série SRT 200 est ce que je prête à des étudiant.es qui veulent s'initier à la photographie argentique.